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6 erreurs musicales à éviter

Cet article évoquera les erreurs courantes à ne pas commettre avec l’utilisation de la musique dans vos films.

L’article est adapté de celui écrit par David Fesliyan. Sa lecture m’a parue extrêmement intéressante et je reprends ici les idées principales.

Musique distrayante

Cela paraît évident mais employer de la musique peut distraire du sujet que l’on traite. Ainsi, la musique doit venir renforcer le propos et non distraire le spectateur. C’est pourquoi il vaut mieux éviter d’avoir recours à la musique et simplement utiliser le son d’ambiance.

La question se pose aussi lors de dialogues: doit-on ajouter une musique lors d’une interview au risque de distraire le spectateur des propos tenus. idem si le tempo ou la mélodie, les instruments, ne conviennent pas.

La question à se poser: a-t-on besoin de musique? Dans plusieurs de mes films, la musique n’apparaît que lors des génériques ou alors elle soutient le film.

L’intensité de la musique

L’intensité ici ne se réfère pas au volume mais à l’intensité musicale. Avoir une musique trop intense (rock, tempo élevé…) ou pas assez (slow, adagio…) sur des plans qui ne correspondent pas est une erreur récurrente. Il faut adapter correctement la musique aux images.

J’irai plus loin: adapter la musique au message qui doit être véhiculé par les images. L’exemple qui m’a le plus frappé restera sans doute la musique du film « Les dents de la mer » où John Williams arrive à nous faire prendre conscience du danger alors que les images de la mer sont tout-à-fait banales.

Mauvais timing

Sans doute la plus difficile à éviter à cause de la subtilité nécessaire à son application. Très souvent, une musique démarre soit trop tôt, soit trop tard. Trop tôt lorsque deux personnes se regardent dans les yeux et une musique romantique retentit. C’est le coup de foudre! Bon, pourquoi pas… Mais cela vire au « cliché »! Mieux vaut attendre un peu avant de démarrer et toute la subtilité va consister à choisir la bonne musique et le bon volume.

Trop de musique

Comme pour une publicité de café soluble: « Ce n’est pas la peine d’en rajouter ». Si la musique sert de décoration dans votre film, peut-être faut-il s’interroger sur le film…

En effet, rares sont les films qui nécessitent une musique du début à la fin. Bien que cela peut être une volonté du réalisateur (j’ai moi-même utilisé cette technique sur mes deux films sur l’Inde). Mais le film a été conçu comme cela.

Le fait d’avoir trop de musique dans le film est aussi la marque que celui-ci manque de diversité dans les plans ou dans l’histoire.

Pas de thème

Les thèmes sont des pièces musicales simples qui sont jouées plusieurs fois dans le film. L’exemple le plus flagrant est sans doute le film « Le mépris » de Jean-Luc Godard où le thème musical (écrit par Georges Delerue) revient sans cesse.

L’utilisation du thème peut être très intéressante. Quand le cerveau entend la même partie sonore, il fait automatiquement le lien avec les autres parties du film où il a entendu le thème.

Malheureusement, nous dit David Fesliyan, les thèmes sont souvent ignorés ou utilisés de manière incorrecte.

Le genre ne colle pas

Dernier conseil: le genre musical doit coller au film. Mettre une musique de science-fiction dans un western, ça ne colle pas. Il faut donc privilégier la musique qui se marie naturellement au film plutôt que de privilégier ses propres goûts musicaux.

Car souvent, c’est ce que l’on remarque: un film abîmé par le choix musical très personnel du réalisateur. Je ne citerai pas de nom car, moi-même, je suis parfois tenté de choisir une belle musique plutôt qu’une musique qui « matche » avec les images.

Conclusion

Choisissez bien vos thèmes musicaux en fonction du film. Ne faites pas surjouer la musique. Le mixage et l’utilisation de la musique additionnelle doit être un subtil mélange qui doit contribuer à rendre votre film meilleur. C’est la balance entre image, son d’ambiance et musique qui rendra l’atmosphère. Et c’est l’atmosphère qui compte.

Voici les deux vidéos de David Fesliyan en anglais (le Youtuber a préféré découpé son propos en deux vidéos). N’hésitez pas à les visionner car il donne des exemples réalistes à travers un petit scénario.

1ère partie
2e partie

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